Etats-Unis : Le Pentagone entend procéder à une évaluation des opérations spéciales
- L'objectif de l'évaluation est de "réduire les violations potentielles du droit lors des opérations militaires", déclare le ministère de la défense.
Ankara
AA / Washington
Le Pentagone a annoncé qu'il allait lancer une enquête indépendante portant sur les opérations spéciales et les crimes de guerre, afin de vérifier si les troupes américaines respectent le droit en vigueur dans les pays étrangers et de réduire les violations potentielles.
L'annonce a été faite par le bureau de l'inspecteur général du ministère américain de la défense, dans un document de quatre paragraphes.
Notant que l'évaluation devrait commencer en janvier, le bureau a déclaré : "L'objectif de cette évaluation est de déterminer dans quelle mesure le Commandement central des États-Unis (USCENTCOM) et le Commandement des opérations spéciales des États-Unis (USSOCOM) ont développé et mis en œuvre des programmes en conformité avec le Droit de la guerre tel qu'exigé par le Département de la Défense, afin de réduire les violations potentielles des lois lors de la conduite d'opérations militaires".
"Nous déterminerons également si les violations potentielles du droit de la guerre par l'USCENTCOM et l'USSOCOM ont été signalées et analysées conformément à la politique du Département de la défense", a-t-il poursuivi, ajoutant que l'objectif pourrait être révisé au cours de l'évaluation.
L'USCENTCOM et l'USSOCOM, la base aérienne MacDill de Tampa, en Floride, les forces américaines en Afghanistan, la force opérationnelle conjointe combinée (Combined Joint Task Force-Operation Inherent Resolve) et le commandement des opérations spéciales conjointes font partie des forces qui feront l'objet d'une évaluation, selon le document, mais le bureau a indiqué que d'autres organisations et sites pourraient être identifiés.
Cette décision a été prise plus d'une semaine après l'entrée en fonction du président Joe Biden, qui continue de revoir la politique de son prédécesseur Donald Trump.
Trump a annoncé fin décembre une vague de grâces pour les criminels de guerre américains qui ont été condamnés pour avoir tué des civils en Irak et en Afghanistan.
Sa clémence a englobé des personnalités militaires controversées, notamment quatre employés d'une société militaire privée américaine qui ont tué des civils en Irak et ont été reconnus coupables par un tribunal américain en 2014.
Des employés de Blackwater Security Consulting, aujourd'hui connu sous le nom d'Academi, ont ouvert le feu contre des civils irakiens, tuant 17 personnes et en blessant 20 autres sur la place Nisour à Bagdad le 16 septembre 2007 alors qu'ils escortaient un convoi de l'ambassade américaine.
L'incident a donné lieu à cinq enquêtes. Le FBI a découvert qu'au moins 14 des 17 Irakiens tués ont été abattus sans raison, dont des enfants de 9 et 11 ans.
Trente témoins irakiens, le plus grand groupe de témoins étrangers à se rendre aux États-Unis pour un procès pénal, avaient décrit au tribunal que les quatre américains avaient commencé à tirer sans provocation sur des civils irakiens avec des armes lourdes et des lance-grenades.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.