AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, souhaite rétablir les « peines courtes » afin que des sanctions soient infligées « dès le premier délit grave ».

Dans une interview donnée mercredi matin à France Inter, le locataire de Beauvau a pris en exemple le modèle des Pays-Bas, où des peines « d’une semaine ou deux semaines » sont mise en œuvre contrairement à ce qui se fait en France.

« Du moment où on dit ‘tu es coupable’, il faut faire tomber une sanction », a-t-il plaidé, considérant que « c’est cela qui est éducatif ».

Et de poursuivre : « On a des jeunes qui ont perdu toute empathie, qui peuvent tuer, et quelques minutes après, aller boire sur la terrasse d’un café, et là, je crois que la prison est essentielle ».

Bruno Retailleau marque ainsi la poursuite de sa droite ligne de volonté de durcissement de certaines dispositions légales en matière de délinquance et d’insécurité.

Depuis son arrivée Place Beauvau, il a multiplié les interventions médiatiques sur plusieurs thématiques chères à la droite, comme la question migratoire ou le droit du sol.

Avec Gérald Darmanin, nommé garde des Sceaux par François Bayrou, le binôme Intérieur/Justice, entend réformer plusieurs chantiers axés sur l’effectivité des peines, la lutte contre le narcotrafic ou encore l’insécurité.