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Groenland : Les dernières déclarations de Trump sont « inacceptables »

- Donald Trump a déclaré en début de semaine que les États-Unis devaient prendre le contrôle du Groenland « pour des raisons de sécurité nationale »

Ahmet Gürhan Kartal  | 14.03.2025 - Mıse À Jour : 15.03.2025
Groenland : Les dernières déclarations de Trump sont « inacceptables »

Greenland

AA / Nuuk, Groenland / Ahmet Gurhan Kartal

Les dernières déclarations du président américain Donald Trump sur le Groenland sont « inacceptables », a déclaré le chef du parti vainqueur des élections de mardi sur l'île.

Jens-Frederik Nielsen, chef du parti Demokraatit (Démocrates), qui a obtenu à la surprise générale 30 % des voix, a appelé à l'unité sur l'île à la suite des dernières déclarations de Trump sur son ambition d'annexer le Groenland.

« Nous devons rester unis », a écrit Nielsen sur Facebook.

« La déclaration de Trump est inacceptable et montre une fois de plus que dans des situations comme celle-ci, nous devons nous serrer les coudes, » a-t-il ajouté.

Soulignant que sa formation entamera des négociations avec d'autres partis pour former un gouvernement « dans cet esprit » d'unité, Nielsen a confirmé la tenue d'une réunion avec d'autres chefs de parti

Au lendemain de l'élection, Nielsen a souligné l'importance d'une approche stable et pragmatique des relations entre le Groenland et les États-Unis.

« Nous devons faire preuve de calme dans nos relations avec les États-Unis », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision locale KNR peu après sa victoire électorale.


** Les déclarations de Trump

Remettant en cause la souveraineté du Danemark sur l'île, Donald Trump a déclaré jeudi : « Le Danemark est très loin et n'a pas grand-chose à voir. Et que s'est-il passé ? Un bateau y a débarqué il y a 200 ans ou quelque chose comme ça. Ils disent qu'ils ont des droits sur l'île, mais je ne sais pas si c'est vrai. En fait, je ne pense pas que ce soit le cas ».

Il a déclaré avoir été en contact avec le Danemark et le Groenland, et « nous devons le faire » - acquérir l'île - « parce que nous en avons vraiment besoin pour des raisons de sécurité nationale, et je pense donc que l'OTAN pourrait être impliquée d'une manière ou d'une autre ».

« Nous avons déjà quelques bases au Groenland et nous y avons un nombre relativement important de soldats. Et peut-être verrez-vous de plus en plus de soldats s'y rendre. Je ne sais pas », a déclaré Donald Trump.

Alors que les articles de presse des premières semaines de la présidence de Donald Trump faisaient état avec une certaine incrédulité de son ambition de ‘s’emparer’ du Groenland, du Canada et du canal de Panama, des comptes rendus plus récents indiquent que Donald Trump pourrait être tout à fait sérieux.

L'île du Groenland, qui s'étend sur plus de 2 millions de kilomètres carrés, est riche en minerais de terres rares essentiels pour les industries de haute technologie, notamment le nickel, le cobalt et le cuivre, en plus de son vaste potentiel pétrolier et gazier.

Le Danemark et le Groenland ont rejeté les propositions de vente du territoire, le gouvernement danois affirmant le maintien de sa souveraineté sur l'île. Un sondage réalisé en janvier a montré que 85 % de la population du Groenland s'oppose à tout rattachement aux États-Unis, bien que Trump ait affirmé qu'une prise de contrôle par les États-Unis serait bien accueillie.

Le parti indépendantiste Demokraatit (Démocrates) du Groenland a remporté une majorité de plus de 30 % des voix selon les résultats annoncés mercredi.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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