RDC: Pas d’élection présidentielle avant Avril 2019 (Commission électorale)
Congo, The Democratic Republic of the
AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa
L'élection présidentielle congolaise censée se tenir en décembre prochain conformément à un accord politique signé entre le pouvoir et l’opposition le 31 décembre 2016, n’aura pas lieu avant le mois d'avril 2019, a annoncé la commission électorale indépendante (CENI).
La commission a "besoin réellement de 621 jours mais après compression des jours, la CENI a besoin de 504 jours après la fin de l'enrôlement" pour tenir le scrutin a précisé le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI) Corneille Nangaa dans un communiqué rendu public mercredi.
Interrogé par Anadolu le vice-président de la CENI, Norbert Bashengezi, a affirmé que l’opération de recensement des électeurs récemment lancée dans la région du Kasaï (centre) ne prendra fin qu’en décembre 2017.
Cette opération sera suivie par l’audit du fichier électoral par les experts, l’élaboration de la loi portant répartition des sièges au parlement et plusieurs autres opérations techniques et logistiques nécessaires avant la tenue des élections.
Lors de la réunion mardi avec les représentants de la société civile, la CENI a promis de publier un calendrier électoral au courant du mois d’octobre.
Initialement opposée au report de la présidentielle au delà du 31 décembre 2017, la principale coalition de l’opposition, le rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement s’est récemment déclarée favorable à une "courte transition mais sans Joseph Kabila", le chef d’Etat resté au pouvoir au-delà de son dernier mandat qui a pris fin le 19 décembre 2016.
La Constitution lui interdit de briguer un troisième mandat mais l’opposition accuse Joseph Kabila (46 ans d’âge) de manœuvrer pour reporter "indéfiniment" les élections et rester au pouvoir.
Mardi, Sept organisations congolaises et internationales dont l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) et le Réseau européen pour l’Afrique Centrale (EurAc) ont demandé aux partenaires internationaux de la RDC dont les Etats-Unis et l’Union Européenne (UE) d’infliger des sanctions élargies contre la famille du président Joseph Kabila et ses associés d’Affaires, afin de le presser à quitter le pouvoir d’ici le fin décembre 2017.