"Essebsi est le plus faible et Marzouki n’a pas de chances"
Au cours d’une interview exclusive à Anadolu, le candidat de l'UPL, Slim Riahi, a appelé à l’intégration des contrebandiers aux frontières avec la Libye dans le circuit économique légal.
AA / Tunis / Adel Thabti – Yousra Ouannès
Slim Riahi, candidat à l’élection présidentielle en Tunisie et président de l’Union Patriotique Libre (UPL) s’est dit confiant en sa capacité à battre les principaux candidats du scrutin, Béji Caid Essebsi, chef du mouvement Nidaa Tounès et Moncef Marzouki, président sortant.
C’est ce qui ressort d’une interview exclusive accordée au bureau de Tunis de Andaolu, au cours de laquelle Riahi a réduit les chances de Marzouki au cours du prochain scruti, estimant probable de faire face lors du second tour à Essebsi, "le candidat le plus faible", selon lui.
Au cours des élections législatives du mois d’octobre dernier, le parti de Riahi, l’UPL, est arrivé, troisième avec 16 sièges, après les deux grands partis Nidaa Tounès et Ennahdha, ce qui a été considéré par de nombreux observateurs comme la surprise du scrutin.
S’agissant du slogan de sa campagne électorale : «Président de tous les Tunisiens», Riahi a justifié ce choix par le fait que les élections législatives aient généré deux grands blocs électoraux, Nidaa Tounès et Ennahdha, ce qui est susceptible de "diviser le peuple en deux parties avec l’émergence de certaines formes de régionalisme" a-t-il dit .
S’agissant de la situation des contrebandiers au niveau des frontières avec la Libye, Slim Riahi a appelé à trouver un mécanisme capable de régulariser leur situation et de les intégrer dans le circuit légal de l’économie nationale.
Sur un autre plan, Riahi a considéré que la «Tunisie doit jouer un rôle de premier plan dans la résolution de la crise libyenne compte tenu des intérêts économiques majeurs qui lient les deux pays».
«Il est impératif de contribuer à l'identification d'une solution, d’autant plus que deux millions de Libyens résident en Tunisie», a-t-il encore dit.