
Western Australia
AA/ Sydney (Australie)
"La Crise des Rohingyas ne peut plus être seulement considérée comme un sujet interne au Myanmar", a déclaré, samedi, Najib Razak, Premier ministre malaisien.
Razak s’exprimait en marge du sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), lancé, samedi, dans la ville australienne de Sydney avec la participation de la dirigeante birmane, Aung San Suu Kyi, selon l’agence de presse américaine "Associated Press".
"La question des Rohingyas ne devrait pas être examinée seulement à travers le prisme humanitaire", a-t-il dit, mettant en garde contre "une évolution potentielle de cette crise pour devenir une menace sérieuse pour la sécurité dans la région".
Selon des estimations de Razak, "des milliers de Rohingyas plongés dans une situation désespérée après avoir fui le Myanmar, pourront constituer un terrain fertile pour l’extrémisme et le recrutement par l’organisation terroriste Daech".
Le Premier ministre malaisien a, d’autre part, affirmé que "Kuala Lumpur se déclare prêt à fournir de l’aide pour parvenir à une solution juste et durable à la Crise des Rohingyas".
Plutôt dans la journée, plusieurs villes australiennes ont été témoin de manifestations réclamant aux dirigeants de l’Asean des pressions à exercer sur le gouvernement birman pour résoudre la Crise des Rohingyas, selon "Associated Press".
Les participants qui ont défilé, peu de temps, avant le lancement des travaux du sommet de l’Asean, ont brandi des banderoles en signe de protestations contre le Myanmar ainsi que d’autres comparant Suu Kyi à Hitler, dirigeant de l'Allemagne nazie.
Les crimes qui se poursuivent depuis des années contre les Rohingyas, avaient, selon les Nations Unies, contraint quelque 826 mille personnes à se réfugier au Bangladesh, 656 mille d'entre eux ayant fui le pays depuis le 25 août dernier.
Selon l'organisation internationale "médecins sans frontières" (MSF), pas moins 9 mille personnes appartenant à la minorité Rohingya avaient été tuées dans l’Etat d'Arakan (Rakhine), à l'ouest du Myanmar, entre le 25 août et le 24 septembre derniers.
L’ONU avait documenté le recours de membres des forces de sécurité du Myanmar aux viols collectifs à large échelle, aux meurtres de nourrissons et de jeunes enfants, ainsi que leur implication dans des des actes de torture brutaux et des cas de disparitions.
Les enquêteurs de l'ONU avaient rendu un rapport décrivant ces abus "comme étant des crimes contre l'humanité".
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