Irak : Al-Abadi refuse la démission du ministre du Pétrole
Cependant, Adel Abdel Mahdi a persisté dans sa décision de démissionner de son poste, selon un communiqué
Iraq
AA/ Bagdad/ Ibrahim Saleh
Le ministère irakien du Pétrole a annoncé, mardi, le refus du Premier ministre Haider al-Abadi la démission présentée par le ministre du Pétrole, Adel Abdel Mahdi.
Le ministère a indiqué, dans un communiqué diffusé par la télévision d'État, que «le Premier ministre, Haider al-Abadi, a contact lundi le ministre du pétrole Adel Abdel Mahdi, et lui a annoncé le refus de sa démission ».
Cependant, Abdel Mahdi a persisté dans sa décision de démissionner de son poste, a souligné le communiqué.
Un membre du Conseil islamique suprême, Yasser Mohammed, a déclaré, dans ce contexte à Anadolu, que "les ministres du Conseil (dont Adel Abdel Mahdi fait partie) ont présenté antérieurement leur démission du gouvernement, sur la base d’une vision globale", soulignant que "l'étape actuelle exige un consensus entre les partis politiques pour former un nouveau gouvernement. "
Adel Abdel Mahdi appartient au bloc du Conseil suprême du Bloc islamique, affilié à l'Alliance nationale (comprenant la majorité des forces politiques représentant les chiites), qui est dirigée par Ammar al-Hakim.
L’Alliance dispose de 28 sièges au Parlement irakien (qui en compte 328), et de 3 portefeuilles ministériels dans le gouvernement d'al-Abadi.
Abdel Mahdi avait suspendu, le 24 mars dernier, sa participation aux réunions ministérielles, après qu’Al-Abadi ait annoncé sa volonté de former un gouvernement de technocrates.
Le Premier ministre Haider al-Abadi avait annoncé, le mois dernier, un plan de réforme du gouvernement, et la nomination de ministres technocrates, sans affiliation politique, en vue de lutter contre la corruption endémique.
Al-Abadi a présenté deux listes de candidats au Parlement, mais les divergences entre les blocs politiques n’ont pas permis de passer au vote.
L'Irak souffre d'une crise financière à la suite de la baisse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, et l'augmentation des dépenses, en particulier militaires. Le gouvernement a déclaré son incapacité à honorer une dette d’environ 7 milliards de dollars due à des sociétés.
Le pays est classé parmi les Etats les plus corrompus dans le monde, selon le dernier rapport annuel de Transparency International.
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