AA - Ankara - Nur Gülsoy
La Turquie n'a pas à avoir honte de sa politique en Palestine, a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu.
Interviewé jeudi par la chaîne de télévision turque A Haber, Ahmet Davutoglu a répondu aux questions sur la crise à Gaza, l'élection présidentielle en Turquie et la situation en Libye.
"Notre politique en Palestine "s'écrit en lettres d'or" et nous n'avons pas à avoir honte de notre lutte pour la Palestine", a-t-il souligné.
Même si la vie quotidienne continue à Gaza parallèlement au conflit, Ahmet Davutoglu a annoncé l'épuisement des ressources, comme le mazout.
"Pour en fournir, il n'y a pas d'autre moyen que de contacter Israël et l'Egypte pour accéder à Gaza, a expliqué le ministre turc. Mercredi, l'Agence turque pour la coopération et le développement (TIKA) en a envoyé et les efforts se poursuivent pour que ce mazout soit transféré à Gaza. La Turquie est le seul pays dans la région, ayant cette capacité."
Soulignant qu'il s'entretient chaque jour avec le Secrétaire d'Etat américain John Kerry, et les responsables du Hamas et du Qatar pour surmonter les divergences, Davutoglu a affirmé: "nous travaillons ensemble sur un projet. J'espère que nous aboutirons dans quelques jours. Ce qui est important pour nous, c'est le cessez-le-feu et la poursuite de l'aide humanitaire."
Le chef de la diplomatie turque a de nouveau insisté sur le fait que le radar installé à Kürecik (est de la Turquie) par l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ne peut pas servir aux pays non-alliés.
"Israël n'a pas besoin de partage de renseignements, a-t-il expliqué. Israël serait-il dénué de sécurité si le radar à Kürecik n'avait pas été installé? Israël assure sa propre sécurité avec les équipements les plus sophistiqués", a-t-il ajouté.
En outre et concernant la rumeur qu'il pourrait devenir Premier ministre après l'élection de Recep Tayyip Erdogan à la présidence, Ahmet Davutoglu a dit: "nous avons en ce moment des affaires qui ne peuvent pas attendre. Il n'est pas moralement concevable pour nous de négocier un sujet personnel tandis que Gaza brûle."
Davutoglu a conclu qu'après les événements en Egypte, en Syrie et en Libye où la situation est inquiétante, le modèle de coup d'Etat a engendré un effet domino négatif dans la région. Il a signalé qu'il pourrait décider d'évacuer l'ambassade à Tripoli si la tension perdure.