AA / Gaza / Alaa Atallah
L'artillerie israélienne a bombardé, jeudi, une école primaire de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a fait quinze morts et deux cent blessés, d’après des sources médicales et des témoins oculaires. L'école abritait des dizaines de déplacés, dans le nord de la Bande de Gaza.
Dans une communication téléphonique avec l’agence Anadolu, le porte-parole du ministère palestinien de la Santé, Achraf el Qodra, a déclaré que «des ambulances ont transporté, jusqu’à 13 :30 GMT, 15 morts et près de 200 blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, c'était après un bombardement israélien contre l’école « Beit Hanoun » de l’UNRWA, dans le nord de la Bande de Gaza ».
Des témoins oculaires ont précisé : «Les corps déchiquetés de femmes et d’enfants étaient éparpillés dans toute l’école. Cette dernière abritait des dizaines de familles dont les habitations ont été détruites au cours de l’offensive israélienne contre Gaza qui a commencé le 7 juillet ».
De son côté, le mouvement Hamas a condamné l’attaque de l’école. Son porte-parole, Fawzi Barhoum, a affirmé, dans une déclaration aux médias, dont Anadolu a eu copie:« Israël commet un crime de guerre atroce envers le peuple palestinien et se permet même d’attaquer des institutions internationales».
Le mouvement a considéré que ce qu’Israël fait dans la Bande de Gaza est une «atteinte dangereuse au sang des Palestiniens» assurant qu’il « en paiera le prix ».
Le côté israélien n’a émis aucun commentaire sur le bombardement de l’école, jusqu’à 15h13' GMT.
Cet incident rappelle le bombardement de l’école primaire d’Al-Fakhoura de l’organisation onusienne au cours de la guerre qui a été menée par Israël contre Gaza en 2008. A l’époque, l'attaque avait fait 43 morts et des dizaines de blessés.
L’enclave palestinienne subit les bombardements aériens, terrestres et navals israéliens, depuis qu’Israël ait déclenché son offensive militaire d’envergure nommée «Haie de protection», le 7 juillet, avec pour objectif d’affaiblir les capacités militaires des factions de résistance palestinienne de Gaza.
Les raids israéliens ont totalement détruit 1090 unités d’habitation et occasionné des dégâts partiels à 18070 autres dont 994 désormais «inhabitables», d'après les statistiques préliminaires du ministère des Travaux publics dans le gouvernement palestinien.
Au moins 771 Gazaouis ont été tués par Israël, jusqu’à présent, et plus de 5000 autres ont été blessés, dont plusieurs grièvement. Parmi les victimes figurent au moins 190 enfants, 95 femmes et 47 personnes âgées, d’après le ministère palestinien de la Santé.