Nord-Mali: Des combats entre des mouvements rebelles et leurs dissidences menacent les pourparlers inclusifs
Débutés mercredi 16 juillet et Initialement prévus pour 48 heures, les pourparlers inclusifs inter-malien auront finalement duré une semaine .Il devraient prendre fin jeudi 24 juillet.
AA/BAMAKO(Mali )/Moussa Bolly
Depuis quelques jours, de violents combats opposent plusieurs mouvements armés du nord (MNLA, MAA, HCUA) et des «milices dissidentes» dans la région de Kidal, précisément dans les localités de Tabankor, Almoustrat et Anefis, selon la presse locale.
Ces affrontements opposent d’un côté le MNLA(Mouvement National de Libération de l'Azawad)et ses alliés, de l’autre un groupe d’Arabes de la branche dissidente du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). Les Arabes accusent des groupes Touaregs d’avoir saccagé leurs entrepôts, leurs garages et pillé leur réserve en début 2013 à In-Khalil. Une ville à la frontière de l’Algérie et zone par excellence de transit et de toute sorte de trafics. A l’époque, le MNLA s’était défendu en assurant avoir démantelé sur place une arrière base du MUJAO(Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest).
«Ces accrochages entre alliés d’hier ont causé la mort de nombreux rebelles. Les pertes ont été considérables dans les rangs des séparatistes Touaregs où on signale que quelque trente combattants du MNLA ont dû être évacués vers le Niger voisin pour recevoir des soins», souligne mercredi le quotidien privé malien, L’Indépendant, qui cite des «sources concordantes».
«Au-delà de cette histoire de pillage, les mouvements dissidents veulent sans doute payer aux MNLA, MAA et HCUA leur position aux pourparlers d’Alger. Ces groupes, notamment le MNLA et le MAA, refusent de discuter à la même table que les dissidences nées des antagonismes en leur sein. Et celles-ci veulent sans doute démontrer que le rapport des forces est en leur faveur sur le terrain», analyse Alphaly, chroniqueur politique dans la presse malienne et spécialiste des questions du nord du Mali.
Des sources militaires, ayant requis l’anonymat, soulignent que la MINUSMA (La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) est à pied d’œuvre pour faire taire les armes afin que ces affrontements «ne compromettent les pourparlers d’Alger».
Débuté mercredi 16 juillet et Initialement prévus pour 48 heures, les pourparlers de paix inter-maliens, entre le gouvernement et les groupes du nord, auront finalement duré une semaine .Il devraient prendre fin jeudi 24 juillet.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.