AA – Ankara – Nur Gülsoy

L'Europe ne doit pas ériger des murs contre les migrants, a déclaré le ministre turc des Affaires de l'Union européenne (UE), Omer Celik.

Le ministre s'est exprimé via son compte Twitter, jeudi.

Il a rappelé que l'agriculteur français Cédric Herrou a été poursuivi en justice et condamné à l'emprisonnement, pour avoir aidé des migrants.

Celik a ajouté qu'il ne s'agit pas du eul exemple, soulignant que d'autres personnes distribuant de la nourriture aux migrants ont été empêchés de le faire, voire même arrêtées.

Pour le ministre, la question migratoire est «un examen des valeurs pour l'Europe» et le continent «doit ouvrir des voies 'justes et sécurisées' aux migrants, au lieu de les discriminer, car ce n'est pas une question contre laquelle il faut lutter, mais qu'il faut gérer. L'Europe ne doit pas ériger des murs contre les migrants, mais des ponts, car c'est un examen humanitaire.»

Omer Celik a rappelé que le monde islamique passe le même examen actuellement, et «abandonner les opprimés, les laisser sans protection est inacceptable pour la mentalité musulmane».

Qualifiant la situation de «crise des valeurs», Celik a rappelé les mauvaises conditions dans le camp de Calais en France.

Celik a souligné que le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz avait proposé de couper l'accès à l'île où se réfugiaient les migrants en Italie.

Il a déclaré:

«En réponse, le maire de la région citée avait dit que 'ces propositions rappellent les Nazis'. Le gouvernement italien avait réagi contre ces propositions. Certains pays continuent à placer des fils barbelés et à déployer des forces armées à leur frontière, contre les gens qui fuient la mort. Ces pays tournent le dos à ces gens. Des rapports démontrent que ces gens vivent 'l'enfer sur terre'.»

Se félicitant que certains pays assument leur responsabilité face à la situation, Celik a insisté que la Turquie est la fierté du monde, à elle seule.